Partir Partir « Astuce »


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2004 « Partir, Partir »  Théâtre musical avec le groupe « Astuces » (Public handicapé)

Adaptation et mise en scène  le spectacle de ces comédiens aurait pu s’appeler aussi “Le voyage de Laurent”.

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » . disait Paul Éluard, ce n’est pas un hasard si dans mon parcours entre bien d’autres, avec le « Centre Dramatique Poitou-Charentes », j’ai travaillé et fait participer pratiquement sans exception, des groupes en difficultés ou handicapés dans chacune des 23 soirées spectacles « Scène Ouvertes » en Région pendant mes 6 années de chantiers, ceux-ci étaient chaque fois, troublants et riches d’échanges. laurent orchestre belle

C’est probablement du fait de ce hasard qui sait parfois trouver ceux qui savent s’en servir, que Laurent Malouvet “Musico-thérapeute” vient à ma rencontre un soir après la représentation de « La Cuisine ». Il me demande de monter un spectacle avec les élèves de son atelier musical le groupe « Astuce »  constitué de personne déficientes.

C’est toujours un travail d’équipe solidaire qui peut emmener ce public fragile et sensible au plus de lui-même et le mettre en jeux demande est une démarche que  j’appréhende chaque fois avec la plus grande prudence et attention.

D’emblée, je ne me sens pas disponible faisant beaucoup de longs déplacements à travers le Poitou-Charentes avec un emploi du temps très chargé mais, je suis intéressé et je promets à Laurent d’assister à son atelier du samedi matin.

dispositif nuJe me revois encore arrivant dans la salle de répétition du « Local », la Maison des Jeunes à Poitiers. Elle est investie de micros, d’enceintes, et d’instruments de musiques derrière lesquels s’affairent une dizaine de garçons et de filles que je qualifie toujours de « Jeunes », parce que même adultes pour certains, ils gardent une fraîcheur, une spontanéité et la candeur de la jeunesse. laurent orchestre 5

Laurent Malouvet parmi eux est détendu, amical et blagueur. Chacun s’installe, quelques parents vont et viennent, l’ambiance est naturellement simple et chaleureuse, leur bonjour est franc.

Je me présente, « Je suis Jean Marie  venu assister à votre travail ». Ça leur plait ! Je m’assieds dans un coin pour faire oublier ma présence…

Là, Laurent prend sa guitare, un accord et d’un coup de mesure, coquelicot orchestrel’accordéon, les synthétiseurs, la batterie, les percussions sonores, gong et rivière, prennent possession de l’espace.

Je garde le souvenir ancré d’une musique sans retenue, à plein pot, je dirais, des sons plus ou moins maitrisés, assurés de dissonances et d’accords, je vois des silhouettes qui s’activent, se déhanchent en rythmes. Les regards s’illuminent, se croisent complices, des sourires fusent directs à mon égard, je suis enjôlé, séduit par cette relation et ce contact établi. Jusqu’à ce que la musique s’arrête, je suis captivé de leur présence et imprégné de résonances, je reste « KO ».

“OK “ dis-je à Laurent, « On met en route le spectacle… on commence quand ? »   accordeon philippe

(Laurent Malouvet)

« En 1996, j’avais sollicité une « École de Musique » pour proposer à des personnes déficientes intellectuellement des ateliers de musique adaptée. Les objectifs de ces ateliers étaient d’une part de permettre à des personnes déficientes d’accéder à une pratique musicale comme toutes les personnes ordinaires et d’autre part permettre à des parents d’avoir le plaisir et parfois la contrainte d’accompagner leurs enfants dans une école de musique « normale. emeric blandineEn 1996, six enfants et adultes participaient à ces ateliers. Malheureusement l’école a été rattachée à une autre qui nous a gentiment remerciés, argumentant que ce n’était pas dans leurs missions d’accueillir ce genre de personnes, qu’il y avait des institutions spécialisées pour eux ! 

C’est ma MCL le Local, qui depuis a permis de continuer ce travail avec moi tous les samedis matins.  gerard michaelCes personnes de part leurs déficiences ont des difficultés à travailler chez elles sans l’aide d’une personne spécialisée. L’apprentissage n’est pas basé sur le solfège et la technique instrumentale commune à tous musiciens. La démarche est d’accompagner la personne dans la recherche d’une technique qui lui convient en relation avec sa propre création artistique et ses choix esthétiques. (le mot esthétique est à comprendre, comme la recherche individuelle d’un plaisir lié à l’expression artistique et non comme un beau universel.) Le travail en groupe effectué en parallèle au travail individuel vient valoriser les compétences de chacun. Ce travail engagé, une représentation en public et un échange avec Philippe Bender Chef d’Orchestre invité par l’Orchestre Poitou-Charentes nous ont emmenés à envisager de le valoriser et de la communiquer. »

 michael blandine belleVoilà comment je suis amené avec Laurent à poursuivre l’aventure du groupe « Astuce ».

Mes premières rencontres me permettent d’identifier et de m’imprégner des musiques nées une à une dans l’atelier de Laurent au fil des années. Elles sont à elles seules déjà, un troublant voyage et ma source d’inspiration.

Les musiciens, sont bluffants d’aisance et de liberté dans leur interprétation. Je m’attache à chaque personnage découvre leur individualité et oublie la différence, me confortant dans l’envie de mettre en avant leurs capacités et à mal quelques clichés  les concernant présents dans notre société.   sara accordeon

Pour les faire raconter et vivre leur histoire, j’imagine d’emblée adjoindre à la musique le jeu théâtral, le chant, la danse…

Je discerne un environnement familial riche d’amour et d’attention et constate combien les parents très présents sont solidaires des actions dans l’atelier, je les sens très concernés et attentifs à ce nouveau projet. Spontanément, ils constituent une équipe et s’impliquent dans le dispositif scénique, la gestion, la création des accessoires, la régie et les coulisses…

Aujourd’hui comme hier, on parle rarement de notre jeunesse et de son investissement dans les milieux associatifs ou autre. Pierre-Yves Bariquault et Yoan Tortay, sont deux jeunes presque bacheliers, passionnés, généreux explorateurs de leur avenir, qui cherchent à s’orienter sur les métiers de l’image et du son. Ils saisissent notre aventure comme l’opportunité de filmer, sonoriser et réaliser la vidéo qui va accompagner la comédie musicale qui se dessine alors.

moi et cathyCathy Lavalette se forme auprès de Alain-Bernard Billy pour assurer la technique lumière tandis que Philippe Lonlas un papa, gère la technique son.

Ce que j’ai vécu ce jour de septembre en pénétrant dans leur atelier, m’incite à imaginer et concevoir une rencontre semblable avec le public. Je me demande comment détourner le dispositif institué, scène-salle, qui distancie très souvent le public des comédiens au risque de mettre leur singularité parfois en pâture, sujette au regard compassif ou  condescendant.

Je sollicite Claire Lasne-Darcueil, directrice de CDPC afin qu’elle mette à notre disposition la salle de répétition du CDPC. Très sensible à cette démarche culturelle, elle nous accorde sans limites, l’utilisation de ce lieu. C’est ainsi que nous travaillerons en résidence dans ce bel espace le jeu la musique et la mise en scène et que nous accueillerons le public pour nos premières représentations.

Ce spectacle sera « Le voyage, » cette évasion que chacun de nous est appelé à vivre à rêver ou à provoquer un moment dans sa vie. Et puis, quoi de plus fort et de plus beau que de partager son expédition, communiquer avec passion son pôle d’intérêt  et le chanter à tue tête ! retour orchestre

Partir ! Partir

Aller n’importe où,

Vers le ciel vers la mer,

Vers la montagne vers la plaine !

Partir ! Partir !    Le grand départ sur une route qui mène à l’infini. Une première étape  au bord de la mer, sur la plage, les cailloux, les coquillages et les cerfs volants, les papillons les oiseaux et le soir qui tombe. Le retour cheveux au vent avec un arrêt pour un anniversaire, un passage au centre équestre pour rencontrer les chevaux, une virée sur le manège de la fête foraine, le retour heureux et tout cela en musique.

Alors, ce voyage, nous l’avons d’abord fait tous ensemble avec, Laurent, les comédiens et leurs familles, moi et les techniciens. Plusieurs voitures d’étapes en étapes formaient le convoi. Tous, nous nous prêtions naturellement à la caméra et au micro à ce jeu de rendez-vous, où parfois certains se perdaient, nous inquiétaient et on se retrouvait heureux.

C’est une fiction que je vais écrire, ce sera une épopée inspirée directement des 9 protagonistes avec en bandoulière leur musique, leur chant et leur danse.  J’attribue et distribue à chacun (ou presque) un texte de mots de dialogues ou de commentaires. Il leur faut les apprendre par chœur, pour ensuite le jouer en public ! Si l’impossible m’est annoncé, cela se révèle faux et quel ébranlement j’ai de voir surgir de ces mémoires défaillantes tous ces mots dits ou sentis ou balbutiés avec excitation, trouble, justesse et fierté. Aurais-je imaginé le plaisir que je leur donnais et percevais dans leur regard et attitude quand ils révisaient leur texte, comme les vrais comédiens dans les coulisses qu’ils imitaient ou plutôt qu’ils devenaient. Ils ne savaient pas lire ! mais je puis vous assurer que les mots dits n’en étaient que plus précieux, ils surgissaient du plus juste et profond de chacun, l’émotion planait, prouesse de jeux de mémoire et de volonté…

Blandine 7Blandine nous balade de bouderies en sourires, joue du synthétiseur et chante, elle rêve de nous emmener au bord de la mer…

 

 

clément 3Clément est paraplégique, enfermé dans sa tête comme dans la coque qui l’enveloppe, il est hyper-sensible à l’environnement de ses parents et de ses jeunes amis musiciens. Il joue du synthétiseur avec son menton et plus il est heureux plus il joue… De son  impénétrable  cosmos… il nous invite à discerner son univers !   philippe 1

Philippe virtuose de son clavier, nous met la tête dans les étoiles, il y repaire et identifie tous les avions qui nous survolent, il connaît tous les noms des insectes et des papillons, même en latin.

sara 31Sara aime les champs de coquelicots, elle nous les fait chanter, danser et jouer.

 

 

 

. emeric 0Émeric joue du synthétiseur, il s’anime dés la première note, il adore nous mettre en rythme et nous subjugue dans sa fête foraine.

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Thérence joue de la guitare et nous fait partager l’énigmatique vent qui souffle à travers l’oreille des chevaux.

 

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Hélène avec son accordéon, elle colorise les paysages qui défilent tout au long de la route. gerard 15

 

Gérard joue de la batterie, imperturbable, il ponctue avec son remarquable sérieux la cadence et nous fait pénétrer dans sa famille qu’il déifie.

michael 3Mickael, d’un son timide à la puissance du gong, où et comment la fragilité de l’être perceptible, captive l’attention et vous trouble d’un regard, d’un sourire d’un geste pour tout nous raconter ! C’est Michaël (gong, rivière, etc…)

 

sara répét papillon“Partir Partir” c’est le Voyage de l’ailleurs avec des tête pleines de bien-être, c’est un très sensible cadeau offert au public …

On se donne ainsi un grand temps de répétitions régulières où tout le monde est assidu et présent. Une résidence d’une semaine en continu de travail, du matin au soir et, c’est l’effervescence de la première qui arrive.

Le public est dispersé de-ci, de-là dans la grande salle. Tantôt émouvants et fragiles, tantôt décontractés et désinvoltes un à un les comédiens arrivent, traversent la gerard therencefoule, saluent de-ci de-là le public, repèrent un familier et s’excitent, répondent aux « Bonjours » qu’ils sollicitent, le premier contact s’établit réellement. Ils s’accueillent aussi les uns les autres au fur et à mesure de leur installation auprès de leurs instruments musicaux.

Simultanément sur l’écran géant derrière eux, les parents et amis entrent aussi en scène, filmés un à un avec  Philippe, puis Sara, Émeric, Thérence, Hélène, Blandine, Mickaël, Gérard et Clément.  Ces premières images de la vidéo philippe accordeonde Pierre-Yves et Yoan ont été captées comme le seront toutes les autres, lors du déplacement des familles, des techniciens et des acteurs, chacun se prêtant aux séquences filmées comme ici dans le village de Nouaillé-Maupertuis au pied de l’abbaye, mais aussi, au bord de la mer, en réunion de familles, dans un pré de coquelicots, sur la route, à la fête foraine, au centre équestre etc…  

Arrive enfin Laurent, chahuté, « Toujours en retard comme d’habitude ! « 

Chacun prend sa guitare, ou son accordéon, son gong, son synthétiseur, ses percussions, sa batterie et Laurent, d’un accord, met en route une folle musique qui nous envahit mettant en rythme les chants, les sons et les mots sur l’image en fond de tableau de l’au-revoir à leurs familles groupées qui saluent à tout rompre.  

voyage depart

Tous : Partir ! Aller n’importe où, Vers le ciel vers la mer, Vers la montagne vers la plaine ! Partir ! Partir ! laurent clément 2

Philippe : Partir aller où ! Accomplir une œuvre ! Et que cette œuvre soit belle, et qu’on y mette tout son cœur, et qu’on lui donne toute sa vie…  

 

Blandine : « Comme la route est longue, Comme la route est belle. Regardez le beau soleil , Il éclaire notre réveil… » gerard 12

La musique fait défiler la route et l’on arrive à la mer. C’est l’arrivée au bout du chemin de sable qui ouvre sur la mer une immense plage de sable blond.   Tous gambadent, se coursent, se font lécher les pieds par les vagues, jouent dans le sable, y font des châteaux, courent après  les mouettes, ramassent des coquillages… Délicats et attentifs, moment que je voudrais suspendu dans le temps où, n’oubliant pas Clément dans sa coque, ils  l’environnent et le sollicitent de leurs jeux de leur présence et de leurs rires.

  blandine 4laurent orchestre

Philippe et Blandine : On descend de voiture On passe à l’aventure On se couche dans le sable Et l’on s’écoute vivre

 

De l’odeur de la mer michaelA loisir on s’enivre Et sans penser à rien On regarde les cieux

  orchestre 5Le sable, comme les coquillages et les oiseaux sont à la fois sur l’écran et sur la scène. La journée s’achève . 

les étoiles philippe

 

Philippe : Il y a dans l’air du soir Des choses incroyables Ces petits points de bleus Sont comme des flammèches Inutiles et vagues.

Est-ce leur rêve ou leur réalité, ils arrivent dans un champ de coquelicots.

sara 4Sarah : J’ai dans le cœur une fleur que nul ne peut cueillir, j’ai dans l’âme une fleur que nul ne peut ravir, j’ai dans mes mains une fleur que je veux vous offrir…

Un nuage de papillons dans le ciel. les etoiles 2Philippe : Ça c’est une coccinelle, Coccinus écarlate ! Ça c’est un papillon… Regardez ! ils sont de toutes les couleurs Des bleus, des ors, des rouges orchestre 11Vite faut en faire un bouquet   orchestre papillons

Sarah : Toutes les choses de la terre se posent sur nous comme l’oiseau sur une branche.     therence le vent

Thérence se retrouve dans le centre équestre au milieu de ses compagnons, les chevaux : L’air du Paradis souffle à travers les oreilles du cheval.

 

gerard michaelGérard pour son gâteau d’anniversaire présente sa famille : Mon oncle André, mon frère Tchou vient de Moscou, ma soeur Loulou vient de Padoue,  ma tante Henriette vient à la fête en bicyclette…

emeric 5Émeric, plane dans la fête foraine, il distribue des cotillons aux spectateurs, lance des confettis, des serpentins, se déchaîne, tous font la fête… : Je suis un petit, tout petit marchand de bonheur …

 

 

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Blandine : Hélas une voix crie En voiture Messieurs La journée est finie On rentre par le car.

Sur l’écran, la route défile, jusqu’à ce qu‘apparaissent les familiers qui en groupe attendent et l’on est au bout du voyage…  

 

« Creuser dans la nuit son trou sous les étoiles. » « Jouer, chanter, danser », une cinquantaine de spectateurs, parfois beaucoup plus, le temps du spectacle, voyagent avec ces neuf musiciens acteurs. Cette rencontre s’accomplit en toute intimité du lien complice établi, pudiquement partagé sur le fil tendu de sentiments retenus.

Laurent m’a fait découvrir et vivre une expérience exceptionnelle, hors du commun  dans la création de cet événement-spectacle avec Philippe, Sara, Emeric, Térence, Hélène, Blandine, Mickaël, Gérard et philippe accordeonClément. Il m’a fait oser me servir du lien privé, entre ces jeunes pleins de vie et leurs parents engagés dans cette performance jusqu’à y jouer la comédie. Ce périple fut pour eux et pour nous tous, un bien singulier autre partage que nous ne pourrons oublier.

Les comédiens d’Astuce ont vécu cet événement plusieurs années entre le temps de la préparation, des voyages, des prises de vues et celui des représentations… Des événement se sont greffés sur cette performance, ici des groupes chorals se sont joints à eux  dans leur histoire (Chœur de l’Université), de belles scènes de théâtre se sont ouvertes  à leur aventure (Saintes, Poitiers…) et des festivals les ont applaudis…

Claire Lasne-Darcueil la directrice du CDPC était présente lors de leur première représentation. couvert et finSensible et instinctive, il ne lui en a pas fallu plus pour qu’elle imagine, projette et engage une suite ou des suites à l’aventure originale de « Astuce »

Cette aventure où les différences, s’estompent et ne séparent plus, s’est ajoutée à ces moments plus ou moins brefs mais intenses que j’ai travaillés avec des équipes d éducateurs et des metteurs en scène  fortement engagés.  L’IME de Villaine (Deux Sèvres), la Maison d’Accueil Spécialisé de Vouillé (Vienne),  la Résidence des Côtes de  Saint Claud (Charente),  le Centre Medico-Social de Confolens  (Charente) avec Alain Servan…

Partout ! La musique, le texte, l’image et le chant s’y sont révélés des outils magiques, les bons instruments à mettre au service de l’épanouissement, de l’expression et de la communication des différences et des différents.    

moi et cathy Mise en scène Jean Marie Sillard

Direction musicale Laurent Malouvet

Création musicale Le groupe « Astuce » accompagné de Laurent Malouvet

Création sonore (bande son) Clément Vignault et Laurent Malouvet

Création vidéo Yoan Tortay et Pierre-Yves Bariquault

Création lumière Alain Bernard Billy

Régie son Yoan Tortay et Léo Malouvet

Régie vidéo Jean Paul Vignault et Jean-Paul Banc

Régie lumière Cathy Lavalette et Philippe Lonlas

Régie plateau Philippe Lonlas

Tous les parents participent à la vidéo et à la vie quotidienne du groupe.

Photos :  Jean-Jacques Godfroid –  Michel Mourasse

J’ai fortement éprouvé le besoin de réaliser en dépit de sa qualité, ce montage vidéo afin de partager avec vous la trace filmée, collectée de-ci de-là… j’avais besoin de comprendre ce que nous avons vécus, retourner sur la « trace »  témoignage, des joueurs et des participants… Trace, survivance de l’éphémère instant où tout ne serait qu’un rêve s’il n’était préservé par l’écriture et l’image qui ont la chance de rester vraies aujourd’hui encore et toujours…