2005 Le P’tit Bal Perdu

DSC022462005 « Le p’tit bal perdu”

spectacle itinérant sur 5 cantons 
(Trophée Poitou-Charentes). 
 
 
« Le p’tit bal » de nos Grands parents le samedi ou dimanche, était le lieu premier de rencontres après une semaine de labeur. jeny
 
Merci à Thomas Sillard de cet excellent travail d’enregistrement sonore de l’intégral de la pièce « Le P’tit Bal Perdu ».Ces voix isolées feront appel à vos souvenirs ou vous laisseront imaginer les vies dans le p’tit bal de nos mères ou grands-mères…
 

 

C’était aussi l’endroit où les individus pouvaient se laisser aller à leurs désirs, leurs envies, leurs rêves… manifestation de leurs fantasmes, de leurs retenues et de leurs refoulements…C’était principalement pour certains, le lieu  d’initiation et de découverte de la vie. Un huis clos où se côtoyaient fortunes et infortunes,  jeux de hasard, de sentiments, tout en perte et profit.

 

IMG_0727 IMG_0730 IMG_0775 27 9Dans ce lieu, en chantant et dansant, naturellement, c’était le théâtre de leur propre vie qu’ils  mettaient en scène en public. Cette « Comédie » de la comédie de la vie est rythmée et ponctuée de danses et de chants, de l’après guerre jusqu’au début des années soixante.

 

IMG_0728 IMG_0580 IMG_0733 116 102C’est avec malice et délectation que j’ai aimé réveiller, secouer les mémoires du public dans l’écriture de cette fiction. Ce petit bal perdu, je l’ai connu bien vivant dans ma campagne du Poitou. Enfant, puis adolescent, je voyais avec curiosité ces parquets de bal aux vitres colorées s’installer sur la place des bourgs ou des villages pour le jour de fêtes, de foire ou d’assemblée annuelle comme l’assemblée des vendanges, des moissons, du printemps, de la saint Michel, de la Saint Jean… ou l’assemblées de La Grâce de Dieu, de la Barbade… (les lieux dits)

Enfants, nous n’y avions pas notre place, c’était d’autant plus, intrigant !

3Alors, imaginez comment avec curiosité, nous scrutions les entrée et sorties des garçons endimanchés et des filles souvent chaperonnées par leurs mères… Parfois nous repérions quelques sorties qui très vites nous apparaissaient quelque peu clandestines, voyant des couples discrètement disparaître dans la nature…

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Notre attention s’aiguisait au fil des années, ici en zieutant par une « petite boulite », une vitre cassée, ou en faisant une injonction sous le parquet refoulée immédiatement nous voyions un petit peu à l’intérieur, juste de quoi répondre à nos premières question et alimenter nos premiers fantasmes enfantins et ados jusqu’au jour où grandissant, nous y sommes devenus les acteurs, danseurs, dragueurs…

valse1 copie DSC02526Je situe cette comédie humaine de la fin de la dernière guerre, aux années 60.

Nos parents valsaient, dansaient le tango, le passo-doble et la java au son de  l’accordéon .

 

La nouvelle génération yéyé dont je fais partie est devenue moins sensible au charme du bal musette.

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Peu à peu, elle le refoule dans ses neiges d’antan et tente de prendre son tremplin dans les Discothèques, disco-mobiles où des nouvelles modes s’installent…

Le p’tit bal va alors progressivement disparaître de nos places de villages et de nos fêtes…

 

107Il n’a donc pas d’âge notre p’tit bal. Il a celui de s’amuser de bouger, de produire le mouvement et d’ouvrir la musique, dite populaire, à une union plus étroite avec l’émotion artistique.

9776 38 IMG_0734Notre bal est joyeux. Il est le lieu de la nuit où le jour n’a plus de sens, où les haillons  du labeur peuvent se changer en dentelles et le marbre de l’ennui s’abandonner à l’illusion. Par mille points, il touche à la beauté la plus simple et révèle les trésors de l’être.

 

20 31 47 63 64 IMG_0776J’ai fait se jouer le destin de 30 personnages dans cet espace de rêverie où le corps se laisse aller et où, parfois, le désir est si fort en soi qu’un destin se réveille.

C’est le dernier carnaval de notre temps en habit du dimanche. Il faut encore nous laisser tenir la vie dans nos mains en tenant l’autre dans nos bras le temps d’une danse.

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C’est la fiction que j’ai en projet que j’ai en tête  depuis longtemps partant des destins que j’ai observés. Les nuits passionnées de l’après-guerre jusqu’aux années 6O, que font ces musiciens peignant juste l’acte sensuel et quelquefois  amoureux des danseurs.

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Bandoléon, Paso-dobbles, Valse sous les flonflons d’un bal, ne sont pas qu’illusions ni rêves permis aux hommes de toutes époques.

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Aujourd’hui comme hier, la réalité, au quotidien, se prend pour la vie, toute la vie et,  si jamais les hommes se laissent faire et aller, leur imagination fanera comme fleur sous un règne sans cœur.

 

 

80D’une manière extrêmement subtile, la musique, même derrière les ténèbres, lorsqu’elle entrebaille la porte de notre sensibilité, brise les rigidités ordinaires et incline à la féerie.

Alors, nous sentons tous les mouvements roulants de la chair et l’haleine des offrandes inconnues.

 

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C’est  dans la salle des fêtes de Château-Gaillard à Quéaux mise à notre disposition par la municipalité que répétons notre spectacle. Nous y créons et restaurons notre décor « Le parquet de bal » et l’installons jusqu’à notre dernière répétition.

 

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C’est un vrai parquet de bal en très mauvais état que nous entreprenons de restaurer. Il appartient à René Gauthier, celui-ci va nous accompagner tout au long de ce travail et de cette itinérance ponctuée de montages et de démontages du dispositif.

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Il est installé respectivement dans les salles des fêtes de Adriers, Béthines, le gymnase de Civaux, les salles des fêtes de Mauprévoir et de Quéaux. Il est fermé sur deux cotés, sur les deux autres sont installés en extérieur les gradins qui reçoivent le public.

 

 

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La restauration du décor a été menée par moi-même assisté de Jojo Perrin et Pierre Mandin avec l’aide et les conseils de René Gauthier le propriétaire du  « Parquet » et Bernard Sillard monteur de ce « Parquet salon. »

 

 

parquet 8Adriers Lundi 26 juin : Notre parquet, nos gradins, les techniques lumières et sonores, les coulisses et la logistique d’accueil du public sont installés dans la grande salle de spectacle de Adriers. Nous faisons ici notre troisième séjour avec ce nouveau spectacle, nous sommes aidés et accueillis avec bonheur et efficacité par les membres de l’association « La Maisonnée ».

 

Adriers 91Ce jeudi 30 juin, c’est la Répétition Générale. C’est ici la première représentation avec les lumières, et la sonorisation. Les réservations pour les soirées étant complètes, pour cette générale les gradins sont remplis d’un public d’invités, de nos partenaires et des associations d’accueil des autres lieux à itinérer.

21h30 : Trente acteurs, musiciens et techniciens sont au bord de la crise de nerfs. Un des acteurs, pilier de ce spectacle est sur la route à toute vitesse. Rattrapé au vol, (merci les portables), (A.G.) pensait que cette soirée n’était qu’une répétition de plus (ou de moins) à laquelle on arrive quand on se sent Adriers 71-1dispos… Il est là, ça commence ; le public rit, chante, danse, commente, chahute, échange… C’est comme je le rêvais… Je me targue d’annoncer ce spectacle comme un long et vrai moment de divertissement théâtral, loin des codes conformistes, nous ramenant à ce temps lointain où le spectateur montait sur scène, commentait et vivait une tranche de sa vie… !

Adriers danseTonnerre d’applaudissements, le spectacle a duré 3 heures. Nous avons bien senti qu’il se passait quelque chose de beau entre le public et nous. Pourtant cette générale révèle toutes les faiblesses et le travail à poursuivre dare-dare. Et puis, ce public d’invités est acquis d’avance, alors ! qu’en sera-t-il demain à la première ?

 

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Vendredi : Soir de première à Adriers. « La Maisonnée » a travaillé longuement sur le thème du P’tit bal une belle Exposition que le public découvre en arrivant. La salle est comble, comme elle le sera à toutes les représentations. L’Équipe est tendue, encore 2 heures d’échauffement et de travail avant le lever de rideau… Rires, commentaires, chants, danses, la complicité nait, l’échange se fait, le lien est établi avec le public.

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L’Association « la Maisonnée » a préparé un buffet géant pour les acteurs et le public, il est une heure du matin et tout le monde est encore là, on parle théâtre encore et encore… Ce soir et  demain on refuse des spectateurs, c’est plein, on aimerait satisfaire tout le monde…

 Samedi : La pression ne retombe pas. On continue de travailler. La salle est comble. 21h30, c’est parti. 3 heures après, le rideau tombe sur le p’tit bal perdu…

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Le public sort du huit-clos du p’tit bal, accueilli autour du buffet. Les mémoires et l’émotion se libèrent. Les échanges sont riches, j’entends dans tous les coins les réflexions sur la vie des personnages qui ont habité la scène. On parle théâtre sans le savoir … Peu savent qu’ils doivent tout cela de ces génies universels que sont : Boris Vian, Shakespeare, Brecht, Bourvil et des centaines d’autres… et qu’ils ont peut-être aussi croisé les personnages locaux qui m’ont inspiré cette fiction !

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Lundi : On démonte, il nous faut quitter Adriers et tous ces gens si attachants qui nous ont reçus. L’accueil a été merveilleux. Merci Adriers.

 

 

 

Bethines 21Mercredi 6 juillet, 9h du matin : Bonjour Béthines. On installe les gradins et le décor avec l’aide des habitants. A quelques centimètres près, tout le dispositif se cale dans la salle. Ouf ! c’était vraiment juste. On adapte les techniques, les coulisses et la salle d’accueil.

 

 

Bethines 31-1 Vendredi :  Nous découvrons l’exposition préparée par les Béthinois. Elle parle de ses bals, ses rencontres et ses conséquences. Rémy Moreau complète l’expo avec des panneaux d’Adriers.

 

 

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21h15, Il fait frais dehors, la porte du parquet de bal s’ouvre au public… On se réchauffe bien ce soir dans ce  » p’tit bal « . La salle fredonne les chants, commente les situations et avec certains, se laisse hardiement aller à danser. Cette belle soirée se termine autour d’un buffet très honoré des commentaires du public sur les mémoires retrouvées. (Concevant ce spectacle, je considère certains passages un peu crus ! ce soir, un ancien de Béthines me raconte des scènes, dans ces lieux, sur la place du village, il y a 40 ans, autrement plus osées que je n’oserais montrer. Et oui ! preuve encore une fois de plus que la réalité dépasse bien souvent la fiction…

bethine41Samedi : Le bal retrouve un autre public. Il est beau ce soir, beau, comme cette belle vieille dame en robe satinée bleu nuit pleine de volants qui nous rejoint sur la piste de danse, même le public applaudissant debout ne pouvait nous rendre plus bel hommage.

Clin d’œil heureux ce soir, parmi les spectateurs, sur son fauteuil roulant, je vois l’abbé Clochard, ce prêtre qui lorsque j’avais 10 ans m‘a fait jouer dans sa colonie de vacances dans le Massif Central, mon premier rôle théâtral…hasard, prémonition et émotion.

bethine 11Il est très tard, les accordéons se dévissent à plein poumons, jeunes vieux dansent, personne n’a envie de le quitter  « ce p’tit bal »

Dimanche, lundi, on démonte… Nous avons encore beaucoup d’aide, merci à Jean-Philippe et toutes les associations qui ont participé à ce projet avec ce chaleureux accueil qui nous touche.

 

 

Mercredi 13 juillet, 9 heures du matin : Bonjour Civaux. 

parquet civauxNous installons les gradins et le décor avec l’aide des habitants de Civaux. Le gymnase est immense et beau. Comment faire habiter dans ce lieu notre dispositif ? Trois jours complets sont bien nécessaires pour transformer cette impressionnante salle en vrai théâtre où chaleur rime avec sueur. Notre rêve prend forme, il devient réalité. Le dispositif est intégré magnifiquement, il est prêt à faire le plein de public.

 

Civaux3Le comité des fêtes a disposé son exposition dans le hall d’entrée. C’est une belle découverte d’objets des années 50, la cerise sur le gâteau est la rencontre avec Jean-Michel Trainson et sa maquette animée d’un ancien parquet salon.

 

 

 

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Vendredi 16 Juillet, 2690 c’est le nombre de kilomètres parcourus ce soir par l’ensemble des bénévoles de l’équipe théâtrale pour assurer cette soirée spectacle. Pour beaucoup, c’est après une journée de travail dans la ferme, le commerce, le magasin, le bureau, le gardiennage, l’animation ou l‘éducation.

 

 

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20 h, les comédiens costumés et maquillés répètent sur la scène.

20h30, Spectacle. Aux applaudissements suit le « Buffet-rencontre » offert par le Comité des Fêtes aux spectateurs et acteurs. Jusqu’à 2 heures du matin le public parle ou danse, il n’avait pas envie de partir. Il faut rentrer dormir, nous sommes fatigués. Pendant le spectacle ce soir, un incident technique (Coupure de courant !) a fortement déstabilisé les acteurs, les spectateurs semblent n’avoir presque rien remarqué.

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Samedi, 18h30, toute l’équipe est présente pour un travail théâtral avant l’ouverture du rideau. La soirée est chaude dans la salle comme dans les cœurs. Tout se met bien en place, le lien est établi, ce sera une très belle soirée et un beau souvenir.

2h du matin, sous le ciel étoilé le public bavarde, chante et danse…

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Dimanche 10h00, les lendemains sont durs dit-on ! …OUI… Nous sommes épuisés, il fait très très chaud. Il nous faut impérativement démonter les dispositifs (son, lumière, décor ; gradin, coulisse, logistique…) ranger et convoyer. Heureusement, beaucoup des acteurs sont restés sur place dormir pour aider à ces tâches, avec le plus de courage qu’il soit.

 

mauprévoir 3Mercredi 20 Juillet, bonjour Mauprévoir. 9h, les habitants attendent en nombre, le dispositif se niche dans la salle. Nous savourons comme dans les autres lieux, les petits gestes d’attention portés à notre équipe par la municipalité et les associations de Mauprévoir.

 

 

Mauprevoir vernissageJeudi, Les habitants du village français et anglais confondus s’activent à installer l’exposition : le Thème est « Les objets des années 50 » 20h , vernissage de l’exposition : du petit dernier né du village à Jean Michel le maire, tous les habitants de Mauprévoir semblent être là, répartis en un tableau champêtre autour des souvenirs, du discours amical, de la musique et des chansons reprises en chœur. On voudrait éterniser un tel moment.

mauprévoir 1 Vendredi et samedi 22 et 23 juillet, 21h30, sous les flons-flons du bal, tout s’anime, les désirs s’éveillent, les destins se croisent. Gérard Hardy est venu partager cette soirée, la fête finale du spectacle se poursuit dans la fraîcheur de la nuit autour du buffet.

Jusqu’à 6h du matin, c’est la « troisième mi-temps », sur la musique d’aujourd’hui, on peut voir les acteurs éliminer leur trac et leur émotion, ils dansent encore et encore jusqu’à épuisement sur ce petit parquet de bal.

 

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Dimanche 24 Juillet, dans les coulisses, les cuisines et le décor, ce dimanche matin, acteurs, techniciens et habitants du village s’activent aux démontages, rangements et nettoyage, une vrai fourmilière ! Nous avons trinqué encore le soir tard, comme pour retarder le moment de la séparation. « Au revoir «  Mauprévoir et merci.

 

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« Le Lavoir de Mauprévoir », moment de pose et de pèlerinage dans cette journée, ils étaient fiers les anciens acteurs du « Lavoir » (1997) de pouvoir présenter et commenter à la troupe cette belle aventure vécue ici.

 

 

queaux 2Mardi 26 Juillet. Bonjour Quéaux. A quelques centimètres près, le décor « Parquet de bal » se cale avec les gradins dans la salle. René, Bernard, Gaby et bien d’autres habitants de Quéaux, sont là pour nous aider à monter une dernière fois tout ce dispositif. Il leur faut aussi installer de grandes tentes pour les coulisses, l’exposition et le buffet ? Sur le terrain autour de la salle des fêtes, avec les camions, caravanes, tentes, tables et guirlandes s’installe un vrai village d’itinérants.

queaux 1 Jeudi, une heure avant le spectacle, les premiers spectateurs visitent l’exposition. Elle nous fait remonter le temps des fêtes nautiques de Quéaux depuis 1946. On y aperçoit le parquet de bal et on reconnaît des visages.

La soirée théâtrale est chaleureuse, les spectateurs s’animent et commentent comme d’habitude. C’est un régal, d’entendre des spectateurs ajouter du texte  aux textes et d’alpaguer les acteurs… A Paul le timide : « Alors grand couillon, tu la trouves ta cavalière ! »  A Julie qui pleure de se retrouver seule et enceinte : « Bien fait, elle n’avait qu’à bien se tenir … »

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Samedi 30 Juillet : Les associations des autres communes d’accueil nous témoignent ce soir, leur vœux. Nous aurions aimé les accueillir à cette dernière soirée. Depuis plusieurs semaines, c’est complet. C’est la dernière de « P’tit bal perdu ». L’émotion gagne chacun, la salle est comble, et pour la première fois peu bavarde comme captant toute son attention sur cet ultime moment . Les saluts sont une ovation aux 35 personnes constituant l’équipe artistique. Nous quittons la scène émus, la main dans la main.

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Surprise : « L’amicale des élèves et anciens de l’école publique de Quéaux » invite les acteurs et le public à regarder un feu d’artifice, tiré sur la chanson de Bourvil que tous fredonnent « Non, je ne me souviens plus du nom du bal perdu »… C’est un moment troublant, de grâce, ultime cadeau à toute notre équipe qui a donné si généreusement de son temps et de sa passion. Merci.

Queaux fontaine1Dimanche : C’est pas fini : l’association (encore) nous offre un méchoui partagé par une centaine de personnes de Quéaux et d’ailleurs. La journée est magnifique, que du bonheur à prendre et à partager jusqu’à ces quelques heures où, tous assis autour du lavoir de Quéaux (origine de notre patronyme) nous donnons l’aubade à quelques anciens du bourg aux fenêtres.  Au revoir et merci à tous ceux qui nous ont si bien reçus.

 

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Lundi 1 août : La famille du « Théâtre du Lavoir » reste grande pour démonter et ranger tout le dispositif. La tâche est partagée, soutenue par de nombreuses personnes, le sourire est nostalgique, le propos serein, l’échange fort, tout comme un rite de deuil. Les acteurs partent un à un avec promesses et encouragements, ils portent plus ou moins lourdement leurs bagages riches de souvenirs et d’émotions.

René a rangé son parquet de bal sous le hangar. Il doit être triste, mais ne le montre pas ! Micheline et Philippe ont retrouvé leur magasin, Bernard S ; son jardin, Bernard G. ses brebis, Gaby, Danielle et déjà, dans le bourg, on parle du « P’tit bal » perdu…

distribution

Jean Marie Sillard adaptation du texte ‘Le P’tit Bal Perdu » inspiré des Auteurs : Ghérasim Luca « Prendre corps »  extrait de la fin du monde Xavier Durringer   extrait de « Chroniques des jours entiers, des nuits entières »_  Brecht  extrait l’Opéra de quat’ sous  Scène la ballade du souteneur _ Yves Reynaud, extrait de  « Monologue de Paul »_ François-Marie Arouet de Voltaire Gaillardise (1694-1778)_Shakespeare extrait de Roméo et Juliette_Josep Maria Benet I Jornet    extrait de Désir fugaces_Dario Fo extrait de « Couple ouvert à deux battants »_Jacques Prévert « Paroles »  Quel jour sommes-nous__ Evane Hanska (La gourmandise) Denise Bonal  (extrait de les pas perdus) -Franz Xaver Kroetz (extrait de Haute-Autriche)_Jean-Pierre Pelaez (extrait de « Le Barillet »)_Hector Negro_  Oswaldo Avena_  Enrique cadicamo _Ambrosio Rodrizzani _  Celedonio E.Flores _ José Ricardo _ S. Linning_  Enrique Delfino _  Homéro Manzi _ Lucas Demare  _ José Maria Benet I Jornet (Désir)_Boris Vian

 A la recherche du contretemps perdu  sans jamais tuer sa vivacité. Il semble pareil à la valse qui peut ne finir jamais.

Captage effectué lors d’une répétition du » P’tit Bal Perdu » (Jojo, Lydie, Jean Baptiste… étaient absents) .  C’était en juin 2005 à Château Gaillard à Quéaux.

 

Photos :  Jean-Jacques Godfroid – Elisabeth Sillard – Isabelle Lequimbre – Michel Mourasse